Le moulin d'Angibault à Montipouret

  • Crédit photo : K. Campguilhem 
  • Crédit photo : Musée de la Vie romantique/Roger Viollet 
  • Archives Départementales de l'Indre 
  • Crédit photo : E. Trotignon 
  • Crédit photo : E. Trotignon 
Mise à jour :
28/10/2013 à 11 h 07
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La Vauvre, une rivière de transition
La Vauvre naît à 360 m d’altitude, dans les formations cristallines du sud du département, acides, imperméables et accidentées. Assez vite, elle touche les confins sédimentaires du Bassin parisien, calcaires sous-jacents, reliefs plus tendres, plus doux aussi. De sa naissance à sa confluence avec l’Indre, elle parcourt 33 km, se nourrissant en continu auprès des nappes souterraines et des sources vives, prenant aussi l’eau de ses affluents, petits mais nombreux. Elle est rivière de bocage, cheminant au long de prairies naturelles, rarement retournées. À moulins, aussi : au XIXe siècle, il s’en comptait 22, tous en activité ! Le moulin d’Angibault est installé sur un bief long de 330 m. Ce bief qui semble naturel est en fait un canal de dérivation, artificiellement creusé il y a très longtemps et que contrôle un système de vannes. Tel un petit étang, une réserve d’eau permet de réguler son débit, en fonction des besoins du moulin.

Les plantations
Depuis George Sand, le site du Moulin d’Angibault a bien évidemment changé : si grands chênes et frênes demeurent et, avec eux, la grande prairie qui se fauche tous les ans, quelques nouvelles plantations ont vu le jour. D’abord une peupleraie, remplacée, il y a une vingtaine d’années, par un verger composé d’essences à bois (merisier, noyer principalement) et de pommiers à cidre ; puis, plus récentes, des haies champêtres (soit 40 m environ près de la Vauvre) à vocation pédagogique. L’opération a été menée par une association de bénévoles qui, sur site, entend démontrer l’utilité de la haie : biodiversité, production de bois de chauffage, rôle dans la rétention des eaux.

George Sand botaniste
George Sand aimait les plantes et fabriqua un herbier d’environ 125 pièces. Elle les cueillait en Provence, « sur les sommets herbus de l’Auvergne », en Bretagne ou en Normandie et, bien sûr, autour de Nohant. « Il y a dans cet herbier-là des épines et des poisons : l’ortie, la ronce et la ciguë y figurent ; mais tant de fleurs délicieusement belles et bienfaisantes sont là pour ramener à l’optimisme, qui serait peut-être la plus vraie des philosophies ! ».° Et, pour elle, l’essentiel était la fleur de tous les jours « Que m’importait de savoir le nom scientifique de toutes ces jolies herbes des prés, auxquelles les paysans et les pâtres ont donné des noms souvent plus poétiques et toujours plus significatifs : le thym de bergère, la bourse à berger, la patience, le pied de chat… la mignonnette, la boursette, le danse-toujours, l’herbe aux grelots… ».°°

° Nouvelles Lettres d’un voyageur, 1877.
°° Histoire de ma vie, 1847.

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