Les Effes et les Riaux à Varennes-sur-Fouzon

  • Crédit photo : J. Beaumont 
  • Crédit photo : J. Beaumont 
  • Archives départementales de l'Indre 
  • Crédit photo : K. Campguilhem 
Mise à jour :
7/5/2014 à 14 h 20
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Des travaux de fond
Au début des années 1990, le site n’était pas en odeur de sainteté agricole : la machine ne passait pas sur les pentes trop pierreuses, passées à la friche ; des peupliers s’alignaient sagement dans les bas-fonds tandis que, sur le ruisseau des Effes, deux plans d’eau avaient été creusés à des fins de loisirs. Comme pour les Iles du Fouzon, la municipalité profita du remembrement pour convertir ces « mauvais » terrains agricoles, en lieux de pure nature. Elle supprima les peupliers, d’ailleurs arrivés à maturité mais laissa aller frênes et saules, transforma un des étangs en souples petites mares, restaura la prairie, contint la friche qui s’installait sur la pente calcaire – tous les ans, elle est d’ailleurs fauchée ; créa des petits sentiers qu’elle raccorda à un chemin de randonnée. Bien que peu perceptibles sur le terrain, ces efforts favorisent la biodiversité.

Des petites mares épuratrices
Dans la vallée des Effes, 5 petites mares jointives ont été créées, pleines après les pluies, mais sèches au cœur de l’été. Ici, nulle source pour les alimenter mais de l’eau agricole, chargée en engrais et pesticides, drainée depuis le plateau de Valençay. Ces mares sont essentielles : elles filtrent, épurent, nettoient, renvoyant l’eau plus propre qu’elle n’était. La nature en profite : grenouilles, petites rainettes vertes ou tritons crêtés reviennent, depuis peu, animer les nuits tièdes du printemps. Les libellules bleues qui filent tracent des traits bleus au-dessus de l’eau. Peu à peu, miniature ici, la vie reprend ses droits.

Pelouses calcaires, carrières et marnières en Boischaut Nord
Circulant sur des terrains calcaires, les rivières de Boischaut Nord sont parfois, comme ici, bordées de pelouses sèches et pierreuses, sol mince et pente raide. Hier, pâtures à moutons, elles sont aujourd’hui délaissées, prises par la friche, graminées aux racines traçantes et envahissantes, ronciers, cornouillers et jeunes chênes qui jettent de l’ombre et empêchent les plantes à fleurs de pousser : herbes aromatiques, orchidées, par exemple. Beaucoup sont aujourd’hui boisées. Carrières de pierre et marnières étaient également nombreuses. Des premières, s’extrayaient des moellons pour la construction tandis que les secondes fournissaient la marne, qui améliore les sols acides. Elles furent activement exploitées jusque dans les années 1950. 

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