L'Ecoparc des Chenevières à Déols

  • Crédit photo : E. Trotignon 
  • Crédit photo : E. Trotignon 
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  • Crédit photo : J. Beaumont 
Mise à jour :
19/11/2013 à 14 h 10
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Ce concentré de verdure un peu folle, à odeur de menthe lorsque vient l’été, tranche avec la rive opposée de l’Indre, ses pelouses et ses allées nettes, ses arbres sages, pins, bouleaux droits ou saules pleureurs. A Déols, c’est tout le contraire : nature et diversité sont recherchées, voulues par le Conservatoire, propriétaire de 6 ha et gestionnaire de la totalité du site (il a passé une convention de gestion avec la municipalité). C’est lui qui agit au quotidien : surveillance du troupeau, organisation des visites, etc.

Jardins de senteurs et de plantes médicinales
A l’entrée de l’Ecoparc, s’exposent les médicinales du Berry (plus de 300 espèces répertoriées et une soixantaine destinées aux malvoyants ) : aunées, bourraches, saponaires, par exemple. Ici, tous les sens sont sollicités, dans un grand bourdonnement d’insectes butineurs, palette de couleurs  et de fleurs parfumées.

L’eau commande
L’Ecoparc se place entre Indre et Ringoire, à la confluence des deux rivières, l’une notable, l’autre plus modeste. La première a traversé les herbages du Boischaut sud tandis que la seconde a irrigué les grands champs de céréales de la Champagne proche. Dès la première crue, toutes deux déversent leurs eaux – riches en nitrates -- dans l’Ecoparc, sorte de bas-fond épurateur qui filtre et nettoie. Longtemps après, les sentiers sont encore mouillés, les fossés pleins d’eau, lieux de vie pour les grenouilles qui, au printemps, donnent de la voix.

Une vie foisonnante 
A l’Ecoparc, la vie est foisonnante. Ici, pas moins de 260 espèces végétales recensées ! Les prairies sont de formes et de substrat différents, de végétation changeante, les unes sèches, les autres plus mouillées. Les frênes poussent bien – jeunes pousses d’ailleurs rongées par les chevaux -, mais aussi les saules, marsaults, blancs, cendrés. Les haies sauvages se laissent gagner par la ronce, l’aubépine ou le houblon, liane grimpant au long des arbustes. Au printemps, s’entend le « rossignol de mars », - la fauvette à tête noire - qui se nourrit d’abord d’insectes avant de passer aux fruits de l’été. Dans les peupliers, se cachent les loriots jaunes, au chant tropical. Les saules taillés en têtards – certains sont vieux et de forme tourmentée - abritent une vie foisonnante, inimaginable : entre les cavités riches en terreau, les feuilles et les branches, il y en a pour tout le monde !

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