Prévenir le risque de dénutrition
La nutrition joue un rôle important dans la prévention de la dépendance. Or les réserves nutritionnelles diminuant avec l’âge, l’apport énergétique doit être suffisant. Il faut à tout prix lutter contre la malnutrition protéino-énergétique, voire la dénutrition.
On parle de dénutrition lorsqu’une personne ne mange plus suffisamment pour couvrir les besoins de son corps. Les apports alimentaires diminuent, entraînant de multiples carences pour la personne.
Les situations à risques de dénutrition sont soit sans lien avec l’âge (cancer, infections sévères, alcoolisme, opérations graves du système digestif, défaillance cardiaque ou respiratoire..), soit plus spécifiques de la personne âgée (isolement social, deuil, maltraitance, hospitalisation, difficultés financières, dépendance pour l’alimentation ou pour se déplacer, syndromes démentiels ….)
Une ou plusieurs de ces situations peuvent entraîner chez la personne âgée :
- une fragilité de son état de santé ou une diminution des défenses immunitaires,
- une fatigue générale (facteur de maladies, infections, escarres)
- une réduction ou perte de la masse musculaire (facteur de chutes, de fractures)
- un amaigrissement…
La personne âgée entre dans un cercle vicieux où ces facteurs interagissent entre eux et deviennent interdépendants les uns des autres.
Comment repérer la malnutrition chez une personne âgée ?
Les 3 principaux signes d’alerte sont :
- le repli sur soi,
- la perte d’appétit,
- la perte de poids.
La perte de poids doit, par exemple, conduire à la consultation du médecin traitant.
Celui ci réalisera une mesure de la taille et du poids, un bilan biologique, et un questionnaire de dépistage des troubles alimentaires tel le MNA (Mini Nutritional Assessment).
A l’issue de cette consultation des conseils diététiques, des compléments alimentaires ou une simple surveillance seront proposés. Cette vigilance peut porter :
- sur le rythme et la régularité des repas de la personne âgée ou de son appétit,
- sur l’apparence de la personne âgée (flottement dans ses vêtements, joues creuses…) ou sur son poids,
- sur le contenu du frigo,
- sur le poids de l’animal de compagnie.
Conseils de bonne nutrition
Une alimentation variée, équilibrée et suffisante est un facteur important de bonne santé, de bien être et de vieillissement réussi.
Pour la personne âgée :
- Maintenir le rythme de 3 repas par jour avec une ou plusieurs collations
- Eviter une période de jeune nocturne trop longue ( supérieure à 12 heures)
- Fractionner les repas pour éviter les sensations rapides de rassasiement, satiété ou d’écœurement (encourager le goûter)
- Avoir une alimentation variée et équilibrée
- Boire régulièrement sans se fier à une sensation de soif (1l d’eau minimum )
- Avoir une activité physique régulière pour entretenir la masse musculaire et ouvrir l’appétit
- Aménager un lieu de repas agréable, accueillant pratique et équipé
Si la personne ne peut pas élaborer ses repas, il est possible de faire appel à un service de portage de repas et si elle ne peut pas faire ses courses, des livraisons de courses sont possibles.
Pour l’entourage et les professionnels :
- Partager la préparation et la prise des repas de la personne au moment de la visite
- Etablir la liste des courses en respectant les goûts de la personne et les stimuler en évitant les repas monotones
- Aider la personne à manger si elle ne peut plus le faire toute seule en préservant toutefois, au maximum, ses capacités à faire (dans la découpe, la mastication des aliments…)
- Adapter la texture aux possibilités de la personne (hachée, mixée, moulinée) exemple : hachis Parmentier, steak haché, bœuf carotte…
- Relever le goût des plats en utilisant des épices, condiments, aromates
- Enrichir l’alimentation (en utilisant du lait entier, crème fraîche, fromage râpé, beurre fondu …)
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