Le parc des Parelles

Mise à jour :
26/3/2013 à 0 h 00
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De vieilles carrières de granite
Les Parelles se situent au coeur d’un massif granitique. Les roches sont de teinte claire, formées en profondeur par fusion du matériel, puis lentement refroidies et cristallisées. Cela se passait il y a plusieurs centaines de millions d’années ! C’est le « granite de Crevant », roche très dure, composée de quartz blanc, de feldspath gris et de mica noir. Massif ou plus menu, chaotique souvent, le granite se cache désormais sous une large couverture de mousses et d’arbres.

Il servit dans la construction locale : bâtiments, murets, auges pour le bétail... Des blocs aux arêtes acérées ainsi que de minuscules trous, souvent remplis d’eau jusqu’à l’entrée de l’été, attestent cette ancienne activité d’extraction. Elle était surtout le fait des villageois voisins.

Dans les années 1950, un entrepreneur vit les choses en plus grand, creusa de larges cavités, fit tomber de gros rochers, ces Parelles... Le chantier fut abandonné moins de 20 ans après, la concurrence de nouveaux matériaux de construction, béton et  parpaing, étant désormais bien là.

Le retour de la nature
Activité industrielle d’un côté, agriculture de l’autre (comme en témoignent les restes de murets de pierre, les vieux arbres têtards au bord de certaines parcelles), expliquent que le site resta longtemps dénudé. Abandonné, il se boisa peu à peu. Bouleau, saule et peuplier furent les premiers, précédant chêne, hêtre et châtaignier, essences aujourd’hui dominantes.
Peu à peu, les traces de ces occupations anciennes s’estompent, noyées sous les grands arbres, désormais solidement installés.
Mais ici, la nature est toujours au travail, livrée à elle-même. Seul, le sentier, étroit et confortable, rappelle la présence de l’homme. Partout ailleurs, dans une ambiance sombre et humide, le végétal étend sa chape verte, comme dans un monde premier.

Des arbres à terre – dégâts de tempêtes ou de neige –, des mousses, de petites fougères, des repousses verticales de chênes ou de saules, des géraniums Herbe à Robert qui ont pris possession des troncs défaits, des pierres suintantes, tout cela montre à quel
point la nature reprend vite ses droits.

Des aménagements légers
Dans ce site sauvage qui semble d’un autre temps, posé au milieu de nulle part, le cheminement est pourtant aisé. Sinueux, propices à l’observation et au silence, trois sentiers thématiques d’inégale longueur (la Falaise, les Tailleurs de pierre, les Dorderins) guident discrètement le promeneur, aidés en cela par un petit mobilier fabriqué sur la base du châtaignier local : marches de bois, mains courantes, rondins pour le repos, etc.

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