Gérald Genty termine la tournée de DARC au Pays

DARC au Pays termine sa tournée à Crevant puis à Luant avec Gérald Genty, les lundi 18 et mardi 19 août.

Gérald (et non Gérard – attention il y tient) a tout du mec gentil. Une bonne bouille, un air gauche et des réparties savoureusement cyniques qui parvient à vous donner le sourire. Le tout sur des musiques faites de bric-et-de-broc construites comme un jeu de Lego. C’est justement grâce à ce côté «je ne me prends pas au sérieux» et un sens certain des calembours comme des contrepèteries qu’il s’est doucement frayé un chemin dans la vague morose de «la nouvelle chanson française»
Bien déterminé à voir du bon côté les choses de la vie, le chanteur aime tordre la réalité, la voir à l’envers afin qu’elle nous sourie.
Ce rêveur qui a bien les pieds sur terre aime se raconter des histoires et, avec sa guitare, en faire des chansons ; détourner des éléments du quotidien pour qu’elles se retournent à son avantage.

Il ne faut pas se méprendre avec les chanteurs qui manient l’humour. Or c’est si facile : 3 jeux de mots et le voilà roi de la gaudriole, 4 sons incongrus et c’est comique troupier, ou animateur de fin banquet … Gérald Genty pratique depuis 10 ans (au moins) l’art de la galéjade chantée, mais il a toujours tenu en respect le fil, parfois ténu, entre rire gras et plaisantriste. Gérald Genty est un comique, et il l’assume. Simplement son humour et ses nombreux traits d’esprit n’oublient pas d’être fins, sont rarement gratuits, et toujours élégants.

Son ambition, c'est de faire rentrer les gens dans un genre de 4ème dimension, « plutôt que d'aborder les "petites choses du quotidien" j'aime parler des grandes choses qui nous arrivent jamais ! ».
Toujours un carnet de notes à portée de main, il ne voit pas le monde comme nous. Loufoque (toujours) et mélancolique (parfois), l’univers où il évolue n’en finit pas de se développer, surprendre et séduire. Pas très loin d’un autre franc-tireur de la chanson française, le regretté et inclassable Nino Ferrer, capable de sauter d’un morceau drôle et léger à un autre beau et triste à pleurer.
Gérald, tel le grand Nino, aime le contraste, les décalages et ne pas se prendre au sérieux. Une des chansons de son premier album ne s’appelait-elle pas “Pour l'instant je suis pas encore trop connu, ça va, mais après... j'sais pas!” ? Quand certains abordent la chanson comme un tremplin rapide vers la célébrité, lui continue de la voir comme un artisanat sensible à la façon d’un Mathieu Boogaerts (pour la voix, la légèreté des mélodies) ou d’un Boby Lapointe (pour les jeux de mots : " l'espion c'est celui qui dort/Laisses pioncer celui qui dort " ou " Humble héros/Un blaireau "…).

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