Artisanat : des métiers d'avenir

Michel Jamoneau
Mise à jour :
3/5/2013 à 0 h 00
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Centre d'aide à la décision (CAD) : 02 54 08 80 16
CFA de la Chambre des métiers : 02 54 08 70 00

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L'artisanat est un secteur qui recrute et offre des perspectives d'évolution intéressantes. Mais l'acquisition de matériel professionnel peut constituer un frein pour les jeunes souhaitant entrer en apprentissage. C'est pourquoi le Conseil général leur apporte une aide la première année. Explications.

Longtemps dévalorisé, l'apprentissage est aujourd'hui une voie d'excellence dont le taux d'insertion dans la vie professionnelle - 80% - a de quoi chambouler les a priori ! Président de la Chambre de métiers de l'Indre, Jean-Michel Degay n'en démord pas : “Ce sont des métiers d'avenir : il faudra toujours nourrir la population, lui apporter des services de proximité. Qui plus est, il s'agit d'emplois locaux et non délocalisables qui offrent aux jeunes qui le souhaitent la possiblité de rester sur leur territoire. L'artisanat a aussi une fonction d'ascenceur social qui permet par exemple de devenir un artisan reconnu dans son village.”

Avec ses quinze métiers et ses vingt-six diplômes allant du CAP au Bac pro, le CFA de la Chambre de métiers forme aux métiers de bouche (cuisine, service, boulanger, pâtissier, chocolatier, boucher, charcutier) mais aussi à la coiffure, la vente, la carosserie, la peinture auto et la mécanique. Si certains métiers sont victimes de leur succès, comme la coiffure, d'autres, comme la boucherie, peinent à recruter. Il y a parfois aussi la difficulté à trouver des maîtres d'apprentissage comme dans la mécanique avec la disparition des petits garages ruraux. Sur 1200 jeunes qui contactent le CFA, seule la moitié signe un contrat. Il est donc conseillé d'effectuer des démarches dès le printemps auprès des entreprises si l'on veut se donner toutes les chances d'être accepté. “Tout est mis en œuvre pour faciliter la vie de l'apprenti : recherche d'une entreprise, transport, hébergement” précise Jean-Michel Degay.

De son côté, le Conseil général verse une allocation départementale aux jeunes effectuant leur première rentrée en apprentissage. Il s'agit de les aider à acquérir le matériel professionnel parfois onéreux dont ils auront besoin à la fois au CFA et chez leur employeur : mallette de couteaux pour les bouchers, ciseaux pour les coiffeurs, outils de base pour les mécaniciens et bien sûr des tenues verstimentaires spécifiques. Les coûts sont variables selon les métiers. “Les enseignants et les maîtres d'apprentissage sont à même de donner des conseils sur un équipement adapté et nécessaire. Il est préférable d'opter pour un matériel professionnel et de qualité” recommande Jean-Michel Degay. L'aide du Conseil général, dont le montant maximal est fixée à 170 euros, est donc très appréciable, d'autant qu'elle concerne tous les nouveaux apprentis. Elle vient en complément de l'aide du Conseil régional qui est accordée sous certaines conditions. Un courrier avec une fiche à remplir est adressé aux apprentis en début d'année. Elle est à retourner complétée et accompagnée des justificatifs d'achat qu'il faut donc bien penser à conserver. Dès acceptation par le Conseil général, l'apprenti en est informé. L'aide est versée en une seule fois et dans les meilleurs délais. En 2011, sur 318 dossiers ouverts, 154 jeunes en ont bénéficié.

Quelques chiffres
1200 : c'est le nombre d'apprentis dans le département de l'Indre, dont environ 700 fréquentent le CFA de la Chambre des métiers. Le taux de réussite aux examens y est de 75%.

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